Manger ses excréments: Scatophilie et cophrophagie
La scatophilie et la coprophagie sont des comportements humains énigmatiques qui suscitent souvent dégoût et incompréhension. Ces pratiques, souvent considérées comme des maladies mentales, impliquent une fascination extrême pour les excréments humains, allant de l’adoration à la consommation. Dans cet article, nous explorerons ces phénomènes peu communs, ainsi que les risques associés à de telles pratiques.
Définition
Scatophilie : L’Amour des Excréments
La scatophilie se manifeste par une affection profonde pour les excréments, allant jusqu’à vouloir s’y coucher, les admirer ou même les utiliser dans des activités sexuelles. Bien que certains considèrent cela comme une simple préférence sexuelle, la plupart des experts le classent comme un trouble mental. Cependant, il est important de reconnaître que chacun a ses propres préférences, même si elles peuvent sembler étranges pour les autres.
Coprophagie : Le Tabou de Manger ses Propres Excréments
La coprophagie, quant à elle, implique la consommation des propres excréments. Cette pratique est extrêmement dangereuse en raison des risques d’infections bactériennes et virales. Manger des excréments peut entraîner des complications graves pour la santé, notamment des hépatites et des infections parasitaires. Il est donc fortement déconseillé de s’adonner à cette activité.
Risques pour la Santé
Les risques associés à la scatophilie et à la coprophagie sont multiples, surtout pour ceux dont le système immunitaire est affaibli.
En règle générale, la scatophilie est largement considérée comme une condition relevant des troubles mentaux. Cependant, pour certains individus, c’est une pratique sexuelle qu’ils affectionnent réellement, et cela relève de leur choix personnel. Cependant, il est important de rappeler que jouer avec les excréments présente des dangers considérables pour la santé. Les risques d’infections bactériennes, en particulier lorsque les excréments appartiennent à un partenaire, sont très élevés. Ces risques comprennent également la possibilité de contracter des hépatites ou des parasites intestinaux. Ces dangers sont d’autant plus graves pour les personnes dont le système immunitaire est affaibli, comme celles atteintes du VIH, celles prenant des corticoïdes ou des immunosuppresseurs. En conclusion, il est fortement déconseillé de s’adonner à de telles pratiques pour des raisons évidentes de santé.
Point de vue psychologique
D’un point de vue psychologique, la coprophagie est souvent associée à des troubles psychopathologiques tels que la psychose, la démence ou la schizophrénie, ainsi qu’à une déficience intellectuelle. Cependant, chez les individus sans troubles notables, ces comportements peuvent être interprétés comme relevant du masochisme ou du fétichisme.
Certaines théories psychologiques suggèrent que des expériences de séparation répétées avec la mère, combinées à l’absence du père, peuvent favoriser le développement de cette fétichisation. Le fait de réintégrer ce qui est éliminé par le corps permettrait de retrouver un sentiment de contrôle sur la perte, qu’elle soit liée au contrôle de soi, à la perte d’une partie du corps ou à la perte des parents.
Des événements traumatiques, tels que le décès d’un proche ou un accident, peuvent également déclencher ou amplifier ces comportements. Par exemple, le décès de la mère de Charles à l’âge de 19 ans, associé à un état dépressif causé par un accident, a pu conduire à l’éclosion de ses comportements coprophages. Dans certains cas, la coprophagie peut même servir de mécanisme de défense face à des expériences émotionnelles douloureuses, en détournant l’attention du conflit intérieur.
Certains théoriciens avancent que la matière fécale peut devenir un objet transitionnel fétichisé, ayant une valeur érotique pour ceux qui en souffrent. Cette fascination pour les excréments peut refléter une relation ambivalente avec soi-même et avec les autres, où la consommation des excréments peut à la fois détruire et préserver un équilibre psychique fragile.
Conclusion
La scatophilie et la coprophagie sont des phénomènes complexes qui suscitent de vives réactions. Bien qu’elles puissent sembler étranges ou incompréhensibles pour beaucoup, il est important de reconnaître que chaque individu est unique et que chacun a ses propres préférences. Cependant, il est crucial de rester conscient des risques pour la santé associés à de telles pratiques et de prendre des décisions éclairées en matière de comportement.